Qui suis-je?

Ma photo
Je m'appelle Christian, résident de Québec et passionné de la Citroën DS depuis plusieurs années. Je suis toujours en quête de l'idéale déesse et à la recherche de mon alter ego hydropneumatique.

Questions ou commentaires ? Ajoutez un commentaire au sujet ou écrivez-moi : dsidquebec@gmail.com

Les messages sont publiés par ordre chronologique, le plus récent en premier.

4 avril 2009

Histoire de citrons (1) - Au commencement...

Question de bien comprendre l'histoire des Citroën au Québec, je commence par une petite mise en contexte. Les résultats de mes recherches seront mises en ligne par bribes au fur et à mesure.

Lors de l'apparition de l'automobile à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, ce furent d'abord des automobiles de fabrication américaine ou canadienne qui furent vendues au Québec. Question de proximité, évidemment. Rare furent les fabrications locales en série, à l'exception peut-être des autoneiges de Joseph-Armand Bombardier. Bien que notre coin de pays regorge de «patenteux», ceux de l'époque n'étaient pas très portés sur les affaires. La société québécoise d'alors vivait repliée sur elle-même depuis la Conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques au milieu du XVIIe siècle. Elle était peu instruite et dominée par son clergé et une élite majoritairement anglophone. Mais les choses changèrent vers le milieu du XXe siècle.

C'est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que les véhicules provenant d'outre-Atlantique commencèrent à être importées, d'abord en petit nombre. Le phénomène resta toutefois assez marginal puisque les marques étrangères n'étaient pas très connues du grand public, davantage habitué aux produits «made in USA». De plus, ces importations n'étaient guère adaptées à nos rudes hivers (à bien y penser, les américaines non plus d'ailleurs, même si elles paraissaient se débrouiller mieux), le chauffage était souvent absent et, en dessous du point de congélation, son proprio était «condamné» au transport en commun. Sans compter que l'humidité et le sel de déglaçage pouvaient les dévorer en une saison!

Autre problème majeure : le marché de l'automobile importée était beaucoup moins réglementé qu'aujourd'hui. N'importe quel grossiste plus ou moins honnête pouvait, avec un peu d'argent, se lancer dans l'importation de voitures. Pas la meilleure façon de rassurer le client! Étonnamment, certains fabricants automobiles européens étaient à peine mieux. D'abord, leurs produits étaient souvent mésadaptés au marché nord-américain. Par exemple, la plupart de leurs voitures n'étaient mues que par un petit quatre cylindres accouplé à une boîte manuelle, alors que les Américains (et les Québécois d'alors) ne juraient que par le sacro-saint V8 et la transmission automatique. Faut dire que le prix de l'essence était alors ridiculement bas, alors au diable la tenue de route : faut que ça file! Ensuite, le service après-vente laissait parfois à désirer, notamment au niveau de l'entretien (nos mécaniciens préféraient la simplicité rustique et uniforme des américaines) et de la disponibilité des pièces de rechange (les grossistes se contentaient d'importer des voitures entières, point à la ligne).

C'est donc dans ce contexte automobile qu'apparurent Volkswagen, Austin, Trumph, Peugeot, Simca, Fiat, Renault... Ce sont surtout quelques excentriques qui furent les premiers clients, ou des immigrants européens. Quant aux asiatiques, elles furent popularisées surtout à partir des années 1960 et prendront leur essor après le premier choc pétrolier de 1973. Ford, GM et Chrysler y coulaient des jours paisibles comparativement à aujourd'hui.

Et qu'en était-il de Citroën à l'époque? C'est ce que je vais tenter de découvrir. Une histoire à suivre...

Aucun commentaire: